Brusquet a écrit :Un vrai baume au cœur, un remède passager pour panser les plaies à l’âme du supporter névrotique et pour tirer vers le haut tout un club habitué à se plomber…
J’ai une pensée émue pour Piqueronies et tout son staff :
combien de cheveux blancs il s’est fait cette année, combien de fois il a dû aller au micro pour expliquer des déculottées qui défiaient l’entendement, combien de fois il a dû répéter les mêmes mots lassants de « travail », de « sérieux », de « constance » en n’en voyant pas la couleur sur le terrain…
Aujourd’hui, « les actes ont suivi les paroles », enfin, et quand c’est le cas, tout paraît aller dans le bon sens, alors qu’on était dans la brume il y a quelques jours.
Ce sport est pour moi un mystère : comment ce paquet d’avants qui est le nôtre a-t-il pu tenir aussi bien et dominer toute la 2e mi-temps, quand on l’a vu se faire malmener tant de fois et quand on sait le matos qu’il y a en face ? Qu’est-ce qui se passe dans le cabelh pour qu’un mec qui recule d’habitude se mette à remporter toutes ses collisions ? Qu’est-ce qu’il a fallu mettre dans les gourdes pour que cette équipe accoutumée à se flinguer par l’indiscipline finisse le match à 6 pénalités à peine ???
Des images anecdotiques vont me rester, qui ne seront pas toutes dans le résumé du match :
- un ballon haut mal capté qui traîne au sol près de la touche vers la 70e, et Roudil qui se jette dessus comme un chat famélique sur un moineau : oh que j’avais envie de voir ce genre d’attitude ! (Combien de rebonds on a laissés à l’adversaire cette année ?)
- la mine déconfite du propriétaire des lieux, à mesure qu’il voyait son équipe de millionnaires réduite dans un état semblable à celui de la fameuse 4L qui a rendu son nom célèbre dans la chanson ! (Merci au copain qui nous a fait des captures d’écran mémorables, un faux air de Christian Clavier ce cher président.)
- les drapeaux béarnais si souvent en berne au soir des finales à 7, qui cette fois claquaient fièrement dans l’Arena, lui redonnant au passage un peu de cette âme rugby dont elle est tristement dépourvue, elle qui tend à transformer le Top14 en une mascarade de NBA…
- ce drop… là je ne nous ai pas reconnus effectivement ! Le sang-froid absolu, et puis un mélange d’humilité (on prend les points pour assurer) et de domination tranquille (même plus besoin de se faire mal pour franchir la ligne, de toute façon vous ne pouvez plus revenir !).
Je réclamais un peu d’honneur dans mon message d’avant-match, eh bien on peut tous se sentir très honorés par ce combat abouti — et ça va durer trois semaines au moins !
300 % en phase avec tout ce que tu dis.
Si on mets tout ça dans les 8 matchs qui restent, on peut faire de très belles choses.
La cerise sur le gâteau : la mine déconfite du prési du racing; Une bonne âme aurait dû lui mettre un coup de défibrillateur