
À 10 minutes de la fin, je me suis dit :« manque plus que quelques blessés et le déplacement aura été bien fructueux » ; et c’est là que Hamonou a fait sa commotion, et j’en suis très triste pour lui.
Le seul début d’explication qu’on peut donner, c’est qu’on s’est préparé sous le soleil estival et qu’on se retrouve à jouer sous la pluie en essayant de faire des chandelles et du pick ´n go. Vous me direz, on a une charnière anglaise, on devrait savoir faire : eh ben bon. Hamdaoui nous a humiliés sous les ballons hauts (– c’est un vrai 15 de haut niveau, malgré le mépris de certains commentateurs qui s’exprimaient sur le recrutement monferrandais). Hamdaoui passe encore, donc, mais Raka ! Depuis quand il sait sauter sous une chandelle, lui ?

Les soirs de déroute comme hier, le marasme collectif entraîne les péguesses individuelles et inversement, un bon cercle vicieux. Notre 3e ligne s’est à peu près bien comportée, surtout Zegueur qui plaquait à tour de bras. Gailleton et Attissogbé ont pu placer quelques crochets pour animer un peu cette morne après-midi. C’est tout. Kaulashvili nous manque déjà énormément. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de mettre Zabala avec Bibi-B, deux recrues qui cherchent leurs marques et souffrent en mêlée, au lieu d’associer un confirmé et un débutant pour équilibrer. Picquette n’a pas brillé mais on sent qu’il peut nous apporter beaucoup. Jolmès, je le soutiendrai autant qu’il faudra pour qu’il retrouve un peu de confiance et nous montre son vrai niveau : c’est pas le moment de tirer sur l’ambulance.
Contre Bayonne, la tentation serait de vider la réserve : Maddocks, Luc, Kpoku, Williams, Ruffenach, et peut-être Grandidier. Daubagna doit absolument débuter, je pense que c’est prévu. Mais le risque est de déstabiliser encore plus une équipe en manque de repères.
Enfin bref, l’équation est simple : si on gagne, tout est pardonné
